mardi 26 juillet 2011

Les Vertus du mois de Rajab

Rajab est le mois de Dieu tout puissant. On rapporte du Prophète : "Certes, le mois de Rajab est le mois de Dieu, et Sha`bân est le mien. Quant au mois de Ramadân, c'est le mois de ma communauté. Quiconque jeûne un jour du mois de Rajab avec foi et désintéressement concourt à obtenir la plus grande satisfaction de Dieu et à gagner sa place dans le plus haut paradis :                       al-Firdaws".
Le Prophète a dit: "Honorez le mois de Rajab, Dieu vous rendra cet honneur au centuple le jour du jugement. Quiconque se purifie le premier de ce mois, en son milieu et en son dernier jour, en ressort exempt de faute comme au jour de sa naissance".
Le Prophète a dit encore: "Dieu a donné sa préférence au mois de Rajab sur les mois ordinaires de la même façon qu'il a donné sa préférence au Coran sur la parole commune".
Le mot Rajab comporte trois lettres: Le R (ra'), le J (jîm) et le B (ba'). Le R est celui de sa "rahma" (miséricorde), le J est celui de son "jawl" (détermination), quant au B, c'est celui de son "birr" (bienfaits). Le mois de Rajab est surnommé "al-Asabb" (qui se déverse, se répand) en raison de la miséricorde s'y déverse abondamment. Il est surnommé aussi "al-asamm" (le sourd) parce que lorsqu'il s'achève, il monte vers Dieu - exalté soit-il - et lorsque celui-ci l'interroge au sujet de l'œuvre de ses serviteurs, il se tait. Dieu l'interroge alors une deuxième fois, puis une troisième mais il reste silencieux. Et enfin il dit: "Ô Seigneur! Tu as ordonné à tes serviteurs de dissimuler [leurs péchés] les uns par les autres. Ton Prophète m'a appelé " le sourd " parce que les anges scribes en ma période cesse de faire entendre le frottement de la plume (qalam) . Et moi, "le sourd", j'ai entendu leur obéissance sans entendre leur insoumission". S'il est aussi appelé "Rajab al- murjim" (qui lapide) c'est que les démons sont lapidés durant cette période pour ne pas faire de tort aux croyants.
Rajab est un mois particulier pour ce qui est de la miséricorde de Dieu - qu'il soit exalté -, Sha`bân pour l'intercession, et Ramadân pour le décuplement [de la valeur] des bonnes œuvres. Il est dit que Rajab est le mois du repentir, Sha`ban celui de l'amour, et Ramadân celui de la proximité.
Le Prophète a dit: "Abondez en repentir durant le mois de Rajab, Dieu - exalté soit-il - affranchis en ce temps des condamnés au feu à chaque heure et il y a auprès de lui des citadelles dans lesquelles ne rentrent que ceux qui ont jeûné durant ce mois".
On rapporte de Sahl Ibn Sa`d , que le Prophète a dit: "Certes Rajab fait partie des mois sacrés. Jeûner la moitié de ce mois équivaut à jeûner trente ans". Tel qu'il fut rapporté par les hadîths, jeûner en son premier jour, en son milieu, et en son dernier jour, ainsi que le lundi et le jeudi, fait partie de la sunna. C'est dans la nuit bénie du premier de ce mois qu'a eut lieu la descente de la semence du Prophète de son père `Abd Allah vers la matrice de sa mère Âmina. La nuit du premier vendredi (jum`a) de Rajab est nommée "Layla al-raghâ'ib" (la nuit des dons, ou objets désirés). Le jeûne de la journée qui la suit est d'une grande vertu car Dieu tout puissant exauce ce jour là les souhaits de ses jeûneurs. Le Prophète a dit: "Ne soyez pas distraits la nuit du premier vendredi de Rajab. Les anges appellent cette nuit "Layla al-raghâ'ib" car lorsque le tiers de cette nuit s'est écoulé, il ne reste pas un ange dans le ciel et sur la terre qui ne se soit rassemblé autour ou dans la Kaaba, et Dieu - exalté soit-il - vient vers eux a ce moment là et leur dit: "Ô mes anges! Demandez-moi quelque chose si vous le souhaitez". Et ceux-ci lui répondent: "Seigneur! L'objet de notre demande est l'accord de ton pardon aux jeûneurs du mois de Rajab". Dieu leur dit alors: "Je leur ai déjà pardonné".
On rapporte que Anas a dit: "Je rencontrais un jour Mo`âdh et lui demandais d'où il venait. Il me répondit qu'il était auprès du Prophète . Je lui demandais alors ce qu'il avait entendu et il me répondit qu'il l'avait entendu dire que quiconque jeûne un jour de Rajab pour l'amour de Dieu entrera au paradis".
C'est vers la fin de ce mois que se situe une nuit très importante, "Layla al-Isrâ'". Quant à Layla al-Mi`râj (l'ascension nocturne), elle se situe au vingt-septième de ce mois. La veille cette nuit est pleine de vertus et le jeûne de la journée qui la suit est un devoir pour tout musulman ou musulmane. Le Prophète lui a dit: "
Quiconque jeûne le vingt-septième jour de Rajab, Dieu inscrit pour lui la récompense de soixante mois". Et selon Abû Hurayra, et Salmân al-Fârisî -que Dieu soit satisfait d'eux- le Prophète a dit: "Il y a dans le mois de Rajab un jour particulier, et une nuit particulière, quiconque jeûnera l'un et veillera l'autre, recevra la récompense de celui qui aurait jeûné et veillé cents ans". Celle-ci se situe trois jours avant la fin du mois. Le cheikh `Abd al-Qâdir al-Jîlânî le raconte dans sa ghouniya.
D'habitude, en temps ordinaire, la porte de la Kaaba n'était ouverte que les lundi et le Jeudi. Mais pendant le mois béni de Rajab l'accès dans ce lieu sacré est en permanence libre.

Le mois de Rajab , septième mois du calendrier musulman, est plein de bienfaits.
Dans son ouvrage intitulé " Masâlikul Jinân " (les itinéraires du paradis )
Cheikh Ahamadou Bamba nous fait comprendre qu'il y a sept Jours, qui tournent d'une année à l'autre et pendant lesquels il est méritoire de jeûner. Parmi eux, figure en bonne place, le vingt septième jour du mois de Rajab. D'ailleurs, il est encore plus méritoire de jeûner tout le septième mois lunaire (Rajab), nous dit.

Dans un Hadith du prophète (PSL), il est retenu ce qui suit " Tous les hommes seront affamés le jour de la résurrection, exceptés les prophètes et leurs fidèles, de même que ceux qui observaient le jeûnes des mois de Rajab , Shacbân et ramadan . Ils seront eux rassasiés et point ils ne connaîtront la faim. "

L'envoyé de DIEU a dit " Rajab est le mois de DIEU , Shacbân est mon Mois alors que le mois de Ramadan est le mois de ma communauté ". A la question des Compagnons : " Pourquoi, Envoyé de DIEU, qualifiez-vous Rajab du mois du SEIGNEUR ? " , il répondit : " Dans ce mois DIEU nous a gratifié de son Absolution. Durant ce mois, verser le sang des autres est défendu. C'est dans ce mois, aussi, qu'il a pardonné à ses envoyés , sauvés les saints des machinations de leurs ennemis . Quiconque jeûne le mois de Rajab sera assuré de trois choses par son SEIGNEUR :
-                         l'absolution de tous les pêchés précédents
- La préservation contre les pêchés le reste de sa vie
- Une garantie contre la soif du jour du jugement.
Quelqu'un se plaint devant le Prophète : " Envoyé de DIEU, je n'ai pas la force de jeûner tout le mois de Rajab ". Il lui répondit : " Jeûne au début du mois, au milieu et la fin du mois. Ainsi tu obtiendras les mérites de celui qui a jeûné tout le mois ".

Commentaire de la Sourate 4, Verset 36 : Agissez en bien envers le voisin proche et voisin lointain. - Sermon du vendredi 11 décembre 2009

Adorez Allah et ne lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le voisin proche, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant ». S4 V36

I)                   Le choix de la sourate

Le choix de la sourate est important quand Allah lance un appel. Il choisit, ici, la sourate            « les Femmes » pour lancer l’appel à la bonté envers le voisin proche et le voisin lointain. Le choix porté sur cette sourate est logique car la femme doit jouer un rôle prépondérant dans le renforcement du voisinage. Elle est l’expression de la vie, de la bonté, de l’amour, de la tolérance, de la tranquillité, de l’entente, de la cohésion sociale et de la paix.

Allah nous invite donc à la manifestation de ces valeurs dans le cadre du voisinage afin que se matérialise une cohabitation placée sous le signe de la tolérance et de la paix.

Le verset cite expressément dix personnes dans l’ordre d’importance décroissante dont le voisin occupe la sixième place. Il s’agit : du père, de la mère, des proches, des orphelins, des pauvres, du voisin proche, du voisin lointain, du collègue, du voyageur et des esclaves, s’il y en a.

Nous observons que le verset distingue deux catégories de voisins :
-         le voisin proche : AL DIÂRI ZIL-QOURBÂ
-         le voisin lointain : AL DIÂRIL-DJOUNOUBI


II)                Définition :

Le mot voisin signifie : qui est proche, qui demeure près de.
Voisin proche apparaît comme un pléonasme. Mais en réalité, il met l’accent sur l’attention toute particulière de bonté qu’on doit porter sur le voisin proche.

Voisin lointain définit un voisinage hyperbolique dépassant les frontières d’un pays, d’un ensemble géographique, d’un continent qui par de bonnes relations deviennent proches.

Cette définition rappelle la vitesse de satellisation circulaire qui est exprimée suivant l’altitude au point d’injection : 200 km, 400 km, 800 km et 3600 km.

III)             Les différentes formes de voisins

A)    Voisins proches :

On peut classer les voisins proches en six catégories :
-         les habitants d’une même maison
-         les habitants des maisons d’un même quartier
-         les habitants des quartiers d’une même commune
-         les habitant des communes d’une même région
-         les habitants des régions d’un même pays
-         les pays limitrophes
-         les pays riverains d’un même fleuve.

B)    Voisins lointains :

On peut classer les voisins lointains en quatre catégories :

-         les pays distants de plusieurs frontières dans un même ensemble géographique
-         les pays de différents continents
-         les pays riverains de la mer méditerranée.

IV)             Analyse des Hadiths

Nous allons nous référer sur ce Hadiths du Prophète (s.a.w) rapporté par Ibn Omar et Aïcha.          1) Le Messager d’Allah a dit : « L’Ange Djibril n’a pas cessé de me recommander le voisin à tel point que j’ai cru qu’il allait lui donner droit à l’héritage ».

Ce hadiths traduit bien le verset 92 de la S3 : « Vous n’atteindrez la vraie piété que si vous faites largesse de ce que vous chérissez ».

On ne peut avoir que de bonnes dispositions à l’endroit des voisins.

2) Abu Dharr nous rapporte un hadith du Prophète (s.a.w). Le Messager d’Allah a dit :           « Ô Abu Dharr ! Quand tu prépares un ragoût augmente son eau et donne-s-en à tes voisins ! ».

Dans une autre version de Moslem selon Abu Dharr « Mon grand ami (BSDL) m’a fait cette recommandation : Quand tu prépares un ragoût augmente son eau puis cherche une famille de tes voisins en donne-lui-s-en un peu avec gentillesse ».

Ce hadith est universel et intervient dans toutes les formes du voisinage car il est la clef de la stabilité, de la paix et de la prévention des conflits.

Il intervient à une époque où les conditions de vie étaient difficiles dans un pays désertique défavorable à l’agriculture comme la Mecque. Le Prophète (s.a.w) exhortait les gens à la solidarité, au partage. Les Koureichs importaient des marchandises de Syrie et du Yémen pendant l’hiver et l’été comme l’indique la sourate les Koureichs.

Si nous analysons le hadiths de notre époque, il donne une autre interprétation celle de partager le bien sous toutes ses formes avec le voisin proche. Ce hadith suivant rapporté par Aïcha vient renforcer celui de Abu Dharr.

3) Aïcha rapporte : « J’ai dit : « Ô Messager d’Allah ! J’ai deux voisins. A qui des deux dois-je faire mon cadeau ? » Il dit : « A celui dont la porte est plus proche de la tienne ».            La bonté commence toujours par le voisin le plus proche.

4) Selon Abdullah Ibn Omar, le Messager d’Allah (s.a.w) a dit : « Le meilleur compagnon pour Allah est celui qui est le plus gentil avec ses compagnons et le meilleur voisin pour Allah est celui qui est le plus gentil avec ses voisins ».

V)                Comment devons-nous agir en bien envers les voisins ?

1)      S’agissant des voisins proches :

Tous les hadiths cités plus haut permettent une analyse approfondie.

Hadiths n°1 : Signifie que le musulman doit faire preuve de bonté, de respect et de courtoisie envers ses voisins. Il doit prendre l’initiative de demander des nouvelles de son voisin, de le saluer, de lui rendre visite surtout s’il est malade, de lui pardonner ses erreurs, de lui offrir des cadeaux, de la féliciter quand il le faut, de lui venir en aide, venir à son secours s’il en a besoin, de lui prêter en cas de besoin de l’argent, de l’assister et le consoler s’il est exposé à un malheur.

Il doit répondre à l’invitation de son voisin, lui donner des conseils en toute sincérité, suivre son cortège funèbre ou assister la prière mortuaire s’il est musulman.

Même si le voisin n’agit pas avec bonté envers toi, donne-lui tout de même son droit. On rapporte que : « le Prophète (s.a.w) avait un voisin non musulman qui avait l’habitude de jeter les ordures sur son chemin. Mais, lorsque le Prophète (s.a.w) apprit que ce voisin était malade, il alla lui rendre visite ». Allah a dit : « La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse le mal par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux ». 41/34

Au niveau régional :

Au fur et à mesure qu’on s’éloigne dans le voisinage, la bonté s’élargie. Par exemple, la découverte d’une source énergétique (pétrole, gaz) ou d’autres richesses dans une région ou localité donnée doit faire l’objet d’inscription dans le Cahier de Charge par la prise en compte du minimum de développement tels que :

  • la construction des infrastructures routières, des hôpitaux, des écoles, l’accès à l’eau potable et à l’électricité. Cela pourrait être un bon départ pour la notation en « Indice de Développement Humain ».

  • la résorption (disparition progression) du chômage et de la pauvreté par le recrutement des jeunes de ladite localité. Au cas où la découverte nécessite des dédommagements de la population, il faut prendre toutes les dispositions appropriées à cet effet.             Si l’exploitation du pétrole ou du gaz nécessite la traversée d’autres localités par la construction des pipelines, alors il faut leur donner « le droit de traversée ».

Le Hadith rapporté par Abu Dharr explique bien cette forme de voisinage.
SUITE DANS UN PROCHAIN ARTICLE

L’importance du mois de Ramadhan - Sermon du vendredi 6 août 2010

Ramadhan est le nom du 9ème mois lunaire. Le Prophète (s.a.w) a dit : « Rajab est le mois d’Allah, Chaabàn est le mois du prophète et Ramadhan celui de ma communauté ». Ramadhan est donc un mois béni qui mobilise les musulmans du monde, chez eux, autour du jeûne, 4ème pilier de l’islam. Quelle est l’importance du mois de Ramadhan. Les versets relatifs au mois de Ramadhan, on peut tirer les grandes lignes suivantes :


1ère importance : Répondre à l’appel d’Allah car Allah a dit : « Ô vous qui croyez le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux d’avant vous. Ainsi, atteindrez-vous la piété ». Au mois de Ramadhan les musulmans en âge majeur sont invités par Allah à jeûner.

2ème importance : Allah fait honneur aux musulmans en leur accordant un pilier fondamental dont ont bénéficié les religions précédentes et dont le prophète tenait sincèrement à coeur.

3ème importance : Le mois de Ramadhan par sa pratique nous rapproche d’Allah : « Ainsi atteindrez-vous la piété ». Tout le corps est en adoration constante : l’appareil digestif, les organes génitaux, la vue, l’ouie, la langue.

4ème importance : Le mois de Ramadhan donne l’endurance aux musulmans par l’abstinence de manger, de boire, d’entretenir des rapports sexuels et bien d’autres choses.

5ème importance : Le mois de Ramadhan est l’occasion de célébrer la révélation du Très Noble Coran et de faire son propre mea culpa et l’examen de nos rapports avec Allah.

6ème importance : Le mois de Ramadhan abrite la nuit du destin. Voilà une autre occasion pour le musulman d’augmenter son capital de miséricorde auprès d’Allah afin qu’il soit ressuscité en position de gloire.


7ème importance : Allah répond à l’appel de Ses serviteurs pendant le mois de Ramadhan. Il donne cette garantie au prophète : « Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi… Alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés » 2/186