mardi 26 juillet 2011

Les Vertus du mois de Rajab

Rajab est le mois de Dieu tout puissant. On rapporte du Prophète : "Certes, le mois de Rajab est le mois de Dieu, et Sha`bân est le mien. Quant au mois de Ramadân, c'est le mois de ma communauté. Quiconque jeûne un jour du mois de Rajab avec foi et désintéressement concourt à obtenir la plus grande satisfaction de Dieu et à gagner sa place dans le plus haut paradis :                       al-Firdaws".
Le Prophète a dit: "Honorez le mois de Rajab, Dieu vous rendra cet honneur au centuple le jour du jugement. Quiconque se purifie le premier de ce mois, en son milieu et en son dernier jour, en ressort exempt de faute comme au jour de sa naissance".
Le Prophète a dit encore: "Dieu a donné sa préférence au mois de Rajab sur les mois ordinaires de la même façon qu'il a donné sa préférence au Coran sur la parole commune".
Le mot Rajab comporte trois lettres: Le R (ra'), le J (jîm) et le B (ba'). Le R est celui de sa "rahma" (miséricorde), le J est celui de son "jawl" (détermination), quant au B, c'est celui de son "birr" (bienfaits). Le mois de Rajab est surnommé "al-Asabb" (qui se déverse, se répand) en raison de la miséricorde s'y déverse abondamment. Il est surnommé aussi "al-asamm" (le sourd) parce que lorsqu'il s'achève, il monte vers Dieu - exalté soit-il - et lorsque celui-ci l'interroge au sujet de l'œuvre de ses serviteurs, il se tait. Dieu l'interroge alors une deuxième fois, puis une troisième mais il reste silencieux. Et enfin il dit: "Ô Seigneur! Tu as ordonné à tes serviteurs de dissimuler [leurs péchés] les uns par les autres. Ton Prophète m'a appelé " le sourd " parce que les anges scribes en ma période cesse de faire entendre le frottement de la plume (qalam) . Et moi, "le sourd", j'ai entendu leur obéissance sans entendre leur insoumission". S'il est aussi appelé "Rajab al- murjim" (qui lapide) c'est que les démons sont lapidés durant cette période pour ne pas faire de tort aux croyants.
Rajab est un mois particulier pour ce qui est de la miséricorde de Dieu - qu'il soit exalté -, Sha`bân pour l'intercession, et Ramadân pour le décuplement [de la valeur] des bonnes œuvres. Il est dit que Rajab est le mois du repentir, Sha`ban celui de l'amour, et Ramadân celui de la proximité.
Le Prophète a dit: "Abondez en repentir durant le mois de Rajab, Dieu - exalté soit-il - affranchis en ce temps des condamnés au feu à chaque heure et il y a auprès de lui des citadelles dans lesquelles ne rentrent que ceux qui ont jeûné durant ce mois".
On rapporte de Sahl Ibn Sa`d , que le Prophète a dit: "Certes Rajab fait partie des mois sacrés. Jeûner la moitié de ce mois équivaut à jeûner trente ans". Tel qu'il fut rapporté par les hadîths, jeûner en son premier jour, en son milieu, et en son dernier jour, ainsi que le lundi et le jeudi, fait partie de la sunna. C'est dans la nuit bénie du premier de ce mois qu'a eut lieu la descente de la semence du Prophète de son père `Abd Allah vers la matrice de sa mère Âmina. La nuit du premier vendredi (jum`a) de Rajab est nommée "Layla al-raghâ'ib" (la nuit des dons, ou objets désirés). Le jeûne de la journée qui la suit est d'une grande vertu car Dieu tout puissant exauce ce jour là les souhaits de ses jeûneurs. Le Prophète a dit: "Ne soyez pas distraits la nuit du premier vendredi de Rajab. Les anges appellent cette nuit "Layla al-raghâ'ib" car lorsque le tiers de cette nuit s'est écoulé, il ne reste pas un ange dans le ciel et sur la terre qui ne se soit rassemblé autour ou dans la Kaaba, et Dieu - exalté soit-il - vient vers eux a ce moment là et leur dit: "Ô mes anges! Demandez-moi quelque chose si vous le souhaitez". Et ceux-ci lui répondent: "Seigneur! L'objet de notre demande est l'accord de ton pardon aux jeûneurs du mois de Rajab". Dieu leur dit alors: "Je leur ai déjà pardonné".
On rapporte que Anas a dit: "Je rencontrais un jour Mo`âdh et lui demandais d'où il venait. Il me répondit qu'il était auprès du Prophète . Je lui demandais alors ce qu'il avait entendu et il me répondit qu'il l'avait entendu dire que quiconque jeûne un jour de Rajab pour l'amour de Dieu entrera au paradis".
C'est vers la fin de ce mois que se situe une nuit très importante, "Layla al-Isrâ'". Quant à Layla al-Mi`râj (l'ascension nocturne), elle se situe au vingt-septième de ce mois. La veille cette nuit est pleine de vertus et le jeûne de la journée qui la suit est un devoir pour tout musulman ou musulmane. Le Prophète lui a dit: "
Quiconque jeûne le vingt-septième jour de Rajab, Dieu inscrit pour lui la récompense de soixante mois". Et selon Abû Hurayra, et Salmân al-Fârisî -que Dieu soit satisfait d'eux- le Prophète a dit: "Il y a dans le mois de Rajab un jour particulier, et une nuit particulière, quiconque jeûnera l'un et veillera l'autre, recevra la récompense de celui qui aurait jeûné et veillé cents ans". Celle-ci se situe trois jours avant la fin du mois. Le cheikh `Abd al-Qâdir al-Jîlânî le raconte dans sa ghouniya.
D'habitude, en temps ordinaire, la porte de la Kaaba n'était ouverte que les lundi et le Jeudi. Mais pendant le mois béni de Rajab l'accès dans ce lieu sacré est en permanence libre.

Le mois de Rajab , septième mois du calendrier musulman, est plein de bienfaits.
Dans son ouvrage intitulé " Masâlikul Jinân " (les itinéraires du paradis )
Cheikh Ahamadou Bamba nous fait comprendre qu'il y a sept Jours, qui tournent d'une année à l'autre et pendant lesquels il est méritoire de jeûner. Parmi eux, figure en bonne place, le vingt septième jour du mois de Rajab. D'ailleurs, il est encore plus méritoire de jeûner tout le septième mois lunaire (Rajab), nous dit.

Dans un Hadith du prophète (PSL), il est retenu ce qui suit " Tous les hommes seront affamés le jour de la résurrection, exceptés les prophètes et leurs fidèles, de même que ceux qui observaient le jeûnes des mois de Rajab , Shacbân et ramadan . Ils seront eux rassasiés et point ils ne connaîtront la faim. "

L'envoyé de DIEU a dit " Rajab est le mois de DIEU , Shacbân est mon Mois alors que le mois de Ramadan est le mois de ma communauté ". A la question des Compagnons : " Pourquoi, Envoyé de DIEU, qualifiez-vous Rajab du mois du SEIGNEUR ? " , il répondit : " Dans ce mois DIEU nous a gratifié de son Absolution. Durant ce mois, verser le sang des autres est défendu. C'est dans ce mois, aussi, qu'il a pardonné à ses envoyés , sauvés les saints des machinations de leurs ennemis . Quiconque jeûne le mois de Rajab sera assuré de trois choses par son SEIGNEUR :
-                         l'absolution de tous les pêchés précédents
- La préservation contre les pêchés le reste de sa vie
- Une garantie contre la soif du jour du jugement.
Quelqu'un se plaint devant le Prophète : " Envoyé de DIEU, je n'ai pas la force de jeûner tout le mois de Rajab ". Il lui répondit : " Jeûne au début du mois, au milieu et la fin du mois. Ainsi tu obtiendras les mérites de celui qui a jeûné tout le mois ".

Commentaire de la Sourate 4, Verset 36 : Agissez en bien envers le voisin proche et voisin lointain. - Sermon du vendredi 11 décembre 2009

Adorez Allah et ne lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le voisin proche, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant ». S4 V36

I)                   Le choix de la sourate

Le choix de la sourate est important quand Allah lance un appel. Il choisit, ici, la sourate            « les Femmes » pour lancer l’appel à la bonté envers le voisin proche et le voisin lointain. Le choix porté sur cette sourate est logique car la femme doit jouer un rôle prépondérant dans le renforcement du voisinage. Elle est l’expression de la vie, de la bonté, de l’amour, de la tolérance, de la tranquillité, de l’entente, de la cohésion sociale et de la paix.

Allah nous invite donc à la manifestation de ces valeurs dans le cadre du voisinage afin que se matérialise une cohabitation placée sous le signe de la tolérance et de la paix.

Le verset cite expressément dix personnes dans l’ordre d’importance décroissante dont le voisin occupe la sixième place. Il s’agit : du père, de la mère, des proches, des orphelins, des pauvres, du voisin proche, du voisin lointain, du collègue, du voyageur et des esclaves, s’il y en a.

Nous observons que le verset distingue deux catégories de voisins :
-         le voisin proche : AL DIÂRI ZIL-QOURBÂ
-         le voisin lointain : AL DIÂRIL-DJOUNOUBI


II)                Définition :

Le mot voisin signifie : qui est proche, qui demeure près de.
Voisin proche apparaît comme un pléonasme. Mais en réalité, il met l’accent sur l’attention toute particulière de bonté qu’on doit porter sur le voisin proche.

Voisin lointain définit un voisinage hyperbolique dépassant les frontières d’un pays, d’un ensemble géographique, d’un continent qui par de bonnes relations deviennent proches.

Cette définition rappelle la vitesse de satellisation circulaire qui est exprimée suivant l’altitude au point d’injection : 200 km, 400 km, 800 km et 3600 km.

III)             Les différentes formes de voisins

A)    Voisins proches :

On peut classer les voisins proches en six catégories :
-         les habitants d’une même maison
-         les habitants des maisons d’un même quartier
-         les habitants des quartiers d’une même commune
-         les habitant des communes d’une même région
-         les habitants des régions d’un même pays
-         les pays limitrophes
-         les pays riverains d’un même fleuve.

B)    Voisins lointains :

On peut classer les voisins lointains en quatre catégories :

-         les pays distants de plusieurs frontières dans un même ensemble géographique
-         les pays de différents continents
-         les pays riverains de la mer méditerranée.

IV)             Analyse des Hadiths

Nous allons nous référer sur ce Hadiths du Prophète (s.a.w) rapporté par Ibn Omar et Aïcha.          1) Le Messager d’Allah a dit : « L’Ange Djibril n’a pas cessé de me recommander le voisin à tel point que j’ai cru qu’il allait lui donner droit à l’héritage ».

Ce hadiths traduit bien le verset 92 de la S3 : « Vous n’atteindrez la vraie piété que si vous faites largesse de ce que vous chérissez ».

On ne peut avoir que de bonnes dispositions à l’endroit des voisins.

2) Abu Dharr nous rapporte un hadith du Prophète (s.a.w). Le Messager d’Allah a dit :           « Ô Abu Dharr ! Quand tu prépares un ragoût augmente son eau et donne-s-en à tes voisins ! ».

Dans une autre version de Moslem selon Abu Dharr « Mon grand ami (BSDL) m’a fait cette recommandation : Quand tu prépares un ragoût augmente son eau puis cherche une famille de tes voisins en donne-lui-s-en un peu avec gentillesse ».

Ce hadith est universel et intervient dans toutes les formes du voisinage car il est la clef de la stabilité, de la paix et de la prévention des conflits.

Il intervient à une époque où les conditions de vie étaient difficiles dans un pays désertique défavorable à l’agriculture comme la Mecque. Le Prophète (s.a.w) exhortait les gens à la solidarité, au partage. Les Koureichs importaient des marchandises de Syrie et du Yémen pendant l’hiver et l’été comme l’indique la sourate les Koureichs.

Si nous analysons le hadiths de notre époque, il donne une autre interprétation celle de partager le bien sous toutes ses formes avec le voisin proche. Ce hadith suivant rapporté par Aïcha vient renforcer celui de Abu Dharr.

3) Aïcha rapporte : « J’ai dit : « Ô Messager d’Allah ! J’ai deux voisins. A qui des deux dois-je faire mon cadeau ? » Il dit : « A celui dont la porte est plus proche de la tienne ».            La bonté commence toujours par le voisin le plus proche.

4) Selon Abdullah Ibn Omar, le Messager d’Allah (s.a.w) a dit : « Le meilleur compagnon pour Allah est celui qui est le plus gentil avec ses compagnons et le meilleur voisin pour Allah est celui qui est le plus gentil avec ses voisins ».

V)                Comment devons-nous agir en bien envers les voisins ?

1)      S’agissant des voisins proches :

Tous les hadiths cités plus haut permettent une analyse approfondie.

Hadiths n°1 : Signifie que le musulman doit faire preuve de bonté, de respect et de courtoisie envers ses voisins. Il doit prendre l’initiative de demander des nouvelles de son voisin, de le saluer, de lui rendre visite surtout s’il est malade, de lui pardonner ses erreurs, de lui offrir des cadeaux, de la féliciter quand il le faut, de lui venir en aide, venir à son secours s’il en a besoin, de lui prêter en cas de besoin de l’argent, de l’assister et le consoler s’il est exposé à un malheur.

Il doit répondre à l’invitation de son voisin, lui donner des conseils en toute sincérité, suivre son cortège funèbre ou assister la prière mortuaire s’il est musulman.

Même si le voisin n’agit pas avec bonté envers toi, donne-lui tout de même son droit. On rapporte que : « le Prophète (s.a.w) avait un voisin non musulman qui avait l’habitude de jeter les ordures sur son chemin. Mais, lorsque le Prophète (s.a.w) apprit que ce voisin était malade, il alla lui rendre visite ». Allah a dit : « La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse le mal par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux ». 41/34

Au niveau régional :

Au fur et à mesure qu’on s’éloigne dans le voisinage, la bonté s’élargie. Par exemple, la découverte d’une source énergétique (pétrole, gaz) ou d’autres richesses dans une région ou localité donnée doit faire l’objet d’inscription dans le Cahier de Charge par la prise en compte du minimum de développement tels que :

  • la construction des infrastructures routières, des hôpitaux, des écoles, l’accès à l’eau potable et à l’électricité. Cela pourrait être un bon départ pour la notation en « Indice de Développement Humain ».

  • la résorption (disparition progression) du chômage et de la pauvreté par le recrutement des jeunes de ladite localité. Au cas où la découverte nécessite des dédommagements de la population, il faut prendre toutes les dispositions appropriées à cet effet.             Si l’exploitation du pétrole ou du gaz nécessite la traversée d’autres localités par la construction des pipelines, alors il faut leur donner « le droit de traversée ».

Le Hadith rapporté par Abu Dharr explique bien cette forme de voisinage.
SUITE DANS UN PROCHAIN ARTICLE

L’importance du mois de Ramadhan - Sermon du vendredi 6 août 2010

Ramadhan est le nom du 9ème mois lunaire. Le Prophète (s.a.w) a dit : « Rajab est le mois d’Allah, Chaabàn est le mois du prophète et Ramadhan celui de ma communauté ». Ramadhan est donc un mois béni qui mobilise les musulmans du monde, chez eux, autour du jeûne, 4ème pilier de l’islam. Quelle est l’importance du mois de Ramadhan. Les versets relatifs au mois de Ramadhan, on peut tirer les grandes lignes suivantes :


1ère importance : Répondre à l’appel d’Allah car Allah a dit : « Ô vous qui croyez le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux d’avant vous. Ainsi, atteindrez-vous la piété ». Au mois de Ramadhan les musulmans en âge majeur sont invités par Allah à jeûner.

2ème importance : Allah fait honneur aux musulmans en leur accordant un pilier fondamental dont ont bénéficié les religions précédentes et dont le prophète tenait sincèrement à coeur.

3ème importance : Le mois de Ramadhan par sa pratique nous rapproche d’Allah : « Ainsi atteindrez-vous la piété ». Tout le corps est en adoration constante : l’appareil digestif, les organes génitaux, la vue, l’ouie, la langue.

4ème importance : Le mois de Ramadhan donne l’endurance aux musulmans par l’abstinence de manger, de boire, d’entretenir des rapports sexuels et bien d’autres choses.

5ème importance : Le mois de Ramadhan est l’occasion de célébrer la révélation du Très Noble Coran et de faire son propre mea culpa et l’examen de nos rapports avec Allah.

6ème importance : Le mois de Ramadhan abrite la nuit du destin. Voilà une autre occasion pour le musulman d’augmenter son capital de miséricorde auprès d’Allah afin qu’il soit ressuscité en position de gloire.


7ème importance : Allah répond à l’appel de Ses serviteurs pendant le mois de Ramadhan. Il donne cette garantie au prophète : « Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi… Alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés » 2/186

samedi 23 avril 2011

Explication de La Sourate Hâ-Mîm As-Sajdah (Fussilat)

Nom
Le nom de cette sourate est composé de deux mots, Hâ Mîm et As-Sajdah. Le premier mot renvoie au fait qu’il s’agit d’une sourate qui commence par les lettres Ha Mîm et le deuxième qu’un de ses versets requiert la sajdah (prosternation).
Période de Révélation
D’après les Traditions authentiques, cette sourate fut révélée après l’attestation de foi deHamzah et celle de `Umar - qu’Allâh les agrée. Muhammad Ibn Ishâq, l’un des premiers biographes du Saint Prophète, relata sur l’autorité de Muhammad Ibn Ka`b al Quradhî, le fameux Successeur, qu’un jour, certains chefs du clan Quraysh étaient assis en assemblée dans le Masjid al-Harâm, alors que dans un autre coin de la mosquée le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — était assis seul. A ce moment, Hamzah avait déjà embrassé l’islam et le clan des Quraysh s’affolait du nombre croissant de musulmans. A cette occasion, `Utbah Ibn Rabî`ah (le beau-père d’Abû Sufyân) dit aux chefs Quraysh : " Messieurs, si vous le voulez, je peux aller parler à Muhammad — paix et bénédictions sur lui — et lui faire de propositions ; peut-être acceptera-t-il l’une d’elles et arrêtera-t-il de s’opposer à nous."
Ils s’accordèrent tous là-dessus et `Utbah alla s’asseoir près de Muhammad - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui. Quand le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — se tourna vers lui, il lui dit : " Cher neveu, tu sais que tu jouis d’un haut statut dans la communauté en raison de ton ancienneté et de tes relations familiales, mais tu as causé des problèmes à ton peuple. Tu as créé la division au sein de ses membres et tu les prends pour des idiots. Tu dis du mal de leur religion et de leurs divinités et tu dis des choses comme si tous nos ancêtres étaient des païens. Maintenant écoute les suggestions que je vais te faire. Réfléchis-y bien : peut-être accepteras-tu l’une d’elles." Le Saint Prophète dit : "Abû Al-Walîd, dis ce que tu as à dire et je t’écouterai." Il dit alors : "Cher neveu, si tu fais ce que tu fais pour avoir la richesse, nous te donnerons suffisamment pour que tu sois le plus riche d’entre nous. Si tu veux devenir un homme important, nous ferons de toi notre chef et aucune décision ne sera prise sans toi. Si tu veux être roi, nous t’accepterons comme notre roi. Si tu es possédé par un djinn dont tu n’arrives pas à te débarrasser par ton propre pouvoir, nous ferons appel aux meilleurs médecins et tu seras traité à nos frais."
`Utbah continua à parler de la sorte et le Saint Prophète continua à l’écouter en silence. Puis il dit : " Abû Al-Walîd, as-tu dit tout ce que tu avais à dire ?" Il répondit que oui. Le Saint Prophète dit : "Maintenant, écoutes moi." En prononçant Bismillâhi Rahmâni Rahîm (Au Nom de Dieu le Clément le Miséricordieux), il commença à réciter cette sourate et `Utbah l’écouta appuyé sur ses mains derrière son dos. Arrivant au verset de la prosternation (verset 38), le Saint Prophète se prosterna ; ensuite il leva la tête et dit : " C’était ma réponse ô Abû Al-Walîd, maintenant agis comme bon te semble." Ensuite, `Utbah se leva et retourna vers les chefs. Les gens le voyant arriver de loin dirent : " Par Dieu ! Le visage de `Utbah a changé. On ne dirait plus le même homme que celui qui est parti." Quand il revint s’asseoir, les gens dirent : " Qu’as-tu entendu ? " Il répondit : " Par Dieu ! J’ai entendu des choses comme jamais auparavant. Par Dieu, ce n’est pas de la poésie, ni de la sorcellerie, ni de la magie. Ô chefs des Quraysh, écoutez ce que je vous dis et laissez cet homme. Je crois que ce qu’il récite aura son effet. Si les autres arabes le surpassent, vous vous serez épargnés d’avoir lever la main contre votre frère et ce sera aux autres de s’occuper de lui. Mais s’il surmonte l’Arabie, sa souveraineté sera votre souveraineté et son honneur votre honneur." En entendant cela, les chefs s’écrièrent : " Toi aussi, ô père d’Al-Walîd, tu as été ensorcelé par sa langue." `Utbah, répondit : " Je vous ai donné mon opinion, maintenant agissez comme bon vous semble. " (Ibn Hishâm, vol. I, pp. 313-314).
Cette histoire a été narrée par plusieurs autres traditionalistes également sous l’autorité de Jâbir Ibn `Abdillâh - qu’Allâh l’agrée, avec quelques petites variations dans la formulation. Dans certaines traditions, il a été relaté que quand le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — arriva au verset 13 de sa récitation, viz. "S’ils se détournent, dis leur : je te mets en garde contre un coup de tonnerre pareil à celui qui a terrassé les `Âd et les Tamûd." Spontanément, `Utbah mit sa main devant la bouche du Saint Prophète et dit : " Au nom de Dieu, aie pitié de ton peuple". Ensuite, il justifia son action devant les chefs Quraysh ainsi : "Vous savez que tout ce que dit Muhammad se réalise. J’ai craint qu’un tourment ne s’abatte sur nous." (pour davantage de détails, voir Tafsîr Ibn Kathîr, vol. IV, pp. 90-91 ; Al-Bidâyah wan-Nihâyah, vol. III, p. 62).
Thème
Dans le discours révélé par Allâh en réponse à ce que dit `Utbah, aucune attention n’a été prêtée aux propositions absurdes que celui-ci avait formulées au Saint Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui. Car ce qu’il avait dit était en réalité une attaque contre l’intention du Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — et de son intelligence. Sa supposition était qu’il était impossible qu’il soit Prophète et que le Coran soit la révélation qu’il avait reçue, et qu’inévitablement sa motivation était soit la soif de richesse ou de pouvoir politique soit, qu’Allâh nous pardonne, qu’il avait dû perdre la raison. Dans le premier cas, il voulait négocier avec le Saint Prophète, dans le second, il l’insultait lorsqu’il dit que les chefs Quraysh le soigneraient de sa folie à leurs frais. Évidemment, quand des détracteurs s’abaissent à des choses aussi absurdes, aucun gentleman ne se rabaisserait à leur répondre, mais il les ignorerait et dirait ce que lui-même avait à dire.
Ainsi, ignorant ce que `Utbah dit, cette sourate traite de l’antagonisme dont les Quraysh mécréants faisaient preuve de façon bornée et faible pour anéantir le message du Coran. Ils disaient au Saint Prophète : "Tu peux aussi essayer aussi dur que tu le peux : nous ne t’écouterons pas. Nous avons enveloppé nos cœurs et nous avons bouché nos oreilles. Il y a un mur entre toi et nous, qui nous empêchera à tout jamais de nous rencontrer." Ils exposèrent très clairement leurs intentions : "Tu peux continuer ta mission et inviter les gens à te rejoindre, mais nous continuerons à nous opposer à toi autant que possible pour mettre à mal tes efforts."
A cet effet, ils échafaudèrent le plan suivant : où que le Saint Prophète ou l’un de ses compagnons essayait de réciter le Coran devant une assemblée, ils soulèveraient un tel brouhaha que personne ne pourrait entendre quoique ce soit. Ils essayèrent désespérément de mal interpréter les versets du Coran et de répandre toutes sortes de malentendus parmi les gens. Ils interprétèrent de façon erronée tout et trouvèrent à redire même dans les choses les plus simples. Ils isolèrent les mots et les phrases de leurs contextes, ici et là, et ajoutèrent leurs propres mots afin d’ajouter de nouvelles significations et tromper les gens à propos du Coran et du Messager qui le présentait. Ils soulevèrent des objections curieuses, l’une d’entre elles est mentionnée dans cette Sourate. Ils dirent : "Si un Arabe fait un discours en arabe, où est le miracle ? L’arabe est sa langue maternelle. N’importe qui peut écrire ce qu’il veut dans sa propre langue et ensuite prétendre qu’il l’a reçu de Dieu. On pourrait parler de miracle si la personne se met tout à coup à faire un éloquent discours dans une langue étrangère qu’il ne connaissait pas. C’est seulement dans ce cas qu’on peut parler de révélation de Dieu."
Voici un résumé de ce qui a été répondu à cette opposition sourde et aveugle :
1.    Le Coran est clairement la Parole de Dieu, qu’Il a descendu en Arabe. Les ignorants ne trouvent aucune lumière dans les vérités qui leur sont présentées clairement, seuls ceux qui comprennent voient cette lumière et en profitent. La révélation de la Parole de Dieu pour guider l’homme est certes une preuve claire de la miséricorde de Dieu. Si vous percevez le Coran comme une affliction, c’est pour votre propre malheur. La bonne nouvelle est pour ceux qui en tirent profit et l’avertissement est pour ceux qui s’en détournent.
2.    Si vous avez enveloppé vos cœurs et vous êtes rendus sourds, il n’en incombe pas au Prophète de faire entendre celui qui ne veut pas entendre et de faire comprendre de force celui qui ne veut pas comprendre. Il est un homme tout comme vous, il ne peut se faire écouter et comprendre que de ceux qui sont enclins à écouter et comprendre.
3.    Si vous fermez vos yeux, bouchez vos oreilles, enveloppez vos cœurs, il n’en demeure pas moins que votre Dieu est un Dieu Unique, et vous n’êtes le serviteur de personne d’autre. Votre entêtement ne peut changer cette réalité en rien. Si vous acceptez cette vérité et corrigez votre comportement dans ce sens, vous ne ferez de bien qu’à vous même et, si vous le rejetez, vous ne faites que préparer votre perte.
4.    Vous rendez-vous compte en Qui vous ne croyez pas et à Qui vous associez d’autres divinités ? C’est grâce à ce Dieu qui a créé cet univers infini, qui est le Créateur de la terre et des cieux, de qui proviennent les bénédictions dont nous jouissons sur la terre et c’est grâce à Ses provisions que vous êtes nourris et soutenus. Vous avez déclaré ces viles créatures comme étant Ses associés, vous êtes appelés à comprendre donc la vérité dont vous vous détournez avec entêtement.
5.    Si vous ne croyez toujours pas, alors attendez-vous à un tourment soudain qui vous assaillira, similaire à celui qui a assailli les `Âd et les Thamûd, et ce tourment ne sera même pas la punition finale de vos crimes, mais sera en sus de ce qui vous attend dans les flammes de l’Enfer dans l’au delà.
6.    Malheureux est l’homme qui prend pour compagnon Satan parmi les hommes et les djinns, qui lui montre tout en rose et de tournure agréable, qui justifie ses folies, qui ne le laisse pas penser par lui-même ni le laisse écouter les autres. Mais le Jour du Jugement, quand leur perte les rattrapera, chacun d’entre eux dira que s’il pouvait remettre la main sur ceux qui l’avaient trompé et dupé dans le monde, il les piétinerait.
7.    Le Coran est un Livre immuable. Vous ne pouvez pas le mettre en déroute par vos machinations et vos mensonges. Que le mensonge vienne de front ou que l’attaque soit secrète et indirecte, ils ne parviendront pas à le réfuter.
8.    Aujourd’hui, le Coran vous est présenté dans votre propre langue pour que vous puissiez le comprendre, vous dites qu’il doit être envoyé dans une autre langue. Mais si Nous l’avions révélé dans une langue étrangère à votre entendement, vous l’auriez pris pour une plaisanterie comme pour dire : "Quelle chose étrange ! Les arabes sont guidés dans une langue autre que l’arabe et, qui plus est, que personne ne comprend." Cela signifie que vous n’avez en fait aucun désir d’être guidés. Vous inventez toujours plus d’excuses pour ne pas affirmer la foi.
9.    Avez-vous déjà pensé que s’il était établi que le Coran était réellement révélé par Allâh, quelle serait alors votre destinée en le niant et en vous y opposant de façon si véhémente ?
10.  Aujourd’hui vous ne croyez pas mais bientôt vous verrez de vos propres yeux que le message de ce Coran s’est répandu dans le monde entier et que vous-mêmes avez été envahis par lui. Là, vous réaliserez que ce que l’on vous disait était bel et bien la vérité.
En plus de ces réparties, on prêta davantage l’attention aux problèmes auxquels les croyants et le Saint Prophète lui même devaient faire face dans un tel environnement de résistance active. Sans parler de prêcher leur message aux autres, les croyants avaient même des difficultés à suivre le chemin de la Foi. La vie devenait une agonie pour tout nouveau croyant. Ils se sentaient impuissants et sans ressources face à la coalition redoutable des ennemis et de leur pouvoir dévastateur. A ce moment, ils furent consolés et encouragés : "En réalité, vous n’êtes pas impuissants et sans ressources, car quiconque croit en Allâh en tant que Seigneur et adhère à cette croyance et à ce style de vie de façon résolue, les anges d’Allâh descendent sur lui, l’aident et le soutiennent à tous les stades de cette vie ici bas et dans l’au delà." Ensuite ils furent encouragés par cette consolation : " Le meilleur homme est celui qui fait le bien, qui invite les autres vers Allâh, et proclame fermement qu’il est musulman."
A cette époque, la question qui agaçait le Saint Prophète — paix et bénédictions sur lui — concernait la manière qu’il devait adopter pour prêcher son message alors qu’il devait faire face à d’aussi sévères attaques de tout côté. La solution qui lui fut proposée est : "Bien que ces obstacles semblent insurmontables, les armes que sont la bonne moralité et le bon caractère peuvent briser et mettre à mal les détracteurs. Utilise cette arme patiemment et chaque fois que Satan vous provoque et vous incite à vous détourner, cherche le refuge auprès d’Allâh."
P.-S.
Traduit de l’anglais du site de l’association des étudiants musulmans de l’USC.

Le Coran - Sourate 41 : Les versets détaillés (Fusillât)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
1.      Ha, Mim.
2.      [C'est] une Révélation descendue de la part du Tout Miséricordieux, du Très Miséricordieux.
3.      Un Livre dont les versets sont détaillés (et clairement exposés), un Coran [lecture] arabe pour des gens qui savent,
4.      annonciateur [d'une bonne nouvelle] et avertisseur. Mais la plupart d'entre eux se détournent; c'est qu'ils n'entendent pas.
5.      Et ils diront : “Nos cœurs sont voilés contre ce à quoi tu nous appelles, nos oreilles sont sourdes. Et entre nous et toi, il y a une cloison, Agis donc de ton côté; nous agissons du notre”.
6.      Dis : “Je ne suis qu'un homme comme vous. Il m'a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Cherchez le droit chemin vers Lui et implorez Son pardon”. Et malheur aux Associateurs
7.      qui n'acquittent pas la Zakat et ne croient pas en l'au-delà !
8.      Ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres auront une énorme récompense jamais interrompue.
9.      Dis : “Renierez-vous [l'existence] de celui qui a créé la terre en deux jours, et Lui donnerez-vous des égaux ? Tel est le Seigneur de l'univers,
10.  C'est Lui qui fermement fixé des montagnes au-dessus d'elle, l'a bénie, et lui assigna ses ressources alimentaires en quatre jours d'égale durée. [Telle est la réponse] à ceux qui t'interrogent.
11.  Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : “Venez tous deux, bon gré, mal gré”. Tous deux dirent : “Nous venons obéissants”.
12.  Il décréta d'en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes [étoiles] et l'avons protégé. Tel est l'Ordre établi par le Puissant, l'Omniscient.
13.  S'ils s'en détournent, alors dis-leur; “Je vous ai avertis d'une foudre semblable à celle qui frappa les Aad et les Tamud”.
14.  Quand les Messagers leur étaient venus, de devant eux et par derrière, [leur disant]: “N'adorez qu'Allah”, ils dirent : “Si notre Seigneur avait voulu, Il aurait certainement fait descendre des Anges. Nous ne croyons donc pas a [au message] avec lequel vous avez été envoyés”.
15.  Quant aux Aad, ils s'enflèrent d'orgueil sur terre injustement, et dirent : “Qui est plus fort que nous ? ” Quoi ! N'ont-ils pas vu qu'en vérité Allah qui les a créés est plus fort qu'eux ? Et ils reniaient Nos signes.
16.  Nous déchaînâmes contre eux un vent violent et glacial en des jours néfastes, afin de leur faire goûter le châtiment de l'ignominie dans la vie présente. Le châtiment de l'au-delà cependant est plus ignominieux encore, et ils ne seront pas secourus.
17.  Et quant aux Tamud, Nous les guidâmes; mais ils ont préféré l'aveuglement à la guidée. C'est alors qu'ils furent saisis par la foudre du supplice le plus humiliant pour ce qu'ils avaient acquis.
18.  Et Nous sauvâmes ceux qui croyaient et craignaient Allah.
19.  Et le jour où les ennemis d'Allah seront rassemblés en masse vers le Feu... Puis on les poussera [dans sa direction].
20.  Alors, quant ils y seront, leur ouïe, leurs yeux et leurs peaux témoigneront contre eux de ce qu'ils œuvraient.
21.  Ils diront à leur peaux : “Pourquoi avez-vous témoigné contre nous ? ” Elles diront : “C'est Allah qui nous a fait parler, Lui qui fait parler toute chose. C'est Lui qui vous a créés une première fois et c'est vers Lui que vous serez retournés”.
22.  Vous ne pouvez vous cacher au point que ni votre ouïe, ni vos yeux et ni vos peaux ne puissent témoigner contre vous. Mais vous pensiez qu'Allah ne savait pas beaucoup de ce que vous faisiez.
23.  Et c'est cette pensée que vous avez eue de votre Seigneur, qui vous a ruinés, de sorte que vous êtes devenus du nombre des perdants.
24.  S'ils endurent, le Feu sera leur lieu de séjour; et s'ils cherchent à s'excuser, ils ne seront pas excusés.
25.  Et Nous leur avons destiné des compagnons inséparables [des démons] qui leur ont enjolivé ce qui était devant et derrière eux. Et le décret s'est avéré juste contre eux, comme contre les autres communautés de djinns et d'hommes qui ont vécu avant eux. Ils sont certes perdants !
26.  Et ceux qui avaient mécru dirent : “Ne prêtez pas l'oreille à ce Coran, et faites du chahut (pendant sa récitation) afin d'avoir le dessus”.
27.  Nous ferons certes, goûter à ceux qui ne croient pas un dur châtiment, et les rétribuerons certes [d'une punition] pire que ce [que méritent] leurs méfaits.
28.  Ainsi, la rétribution des ennemis d'Allah sera le Feu où ils auront une demeure éternelle, comme punition pour avoir nié Nos versets [le Coran].
29.  Et les mécréants diront : “Seigneur, fais-nous voir ceux des djinns et des humains qui nous ont égarés, afin que nous les placions tous sous nos pieds, pour qu'ils soient parmi les plus bas”.
30.  Ceux qui disent : “Notre Seigneur est Allah”, et qui se tiennent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux. “N'ayez pas peur et ne soyez pas affligés; mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis.
31.  Nous somme vos protecteurs dans la vie présente et dans l'au-delà; et vous y aurez ce que vos âmes désireront et ce que vous réclamerez,
32.  un lieu d'accueil de la part d'un Très Grand Pardonneur, d'un Très Miséricordieux”.
33.  Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Allah, fait bonne œuvre et dit : “Je suis du nombre des Musulmans ? ”
34.  La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.
35.  Mais (ce privilège) n'est donné qu'à ceux qui endurent et il n'est donné qu'au possesseur d'une grâce infinie.
36.  Et si jamais le Diable t'incite (à agir autrement), alors cherche refuge auprès Allah; c'est Lui, vraiment l'Audient, l'Omniscient.
37.  Parmi Ses merveilles, sont la nuit et le jour, le soleil et la lune : ne vous prosternez ni devant le soleil, ni devant la lune, mais prosternez-vous devant Allah qui les a créés, si c'est Lui que vous adorez.
38.  Mais s'ils s'enflent d'orgueil... ceux qui sont auprès de ton Seigneur [les Anges] Le glorifient, nuit et jour, sans jamais se lasser !
39.  Et parmi Ses merveilles est que tu vois la terre humiliée (toute nue). Puis aussitôt que Nous faisons descendre l'eau sur elle, elle se soulève et augmente [de volume]. Celui qui lui redonne la vie est certes Celui qui fera revivre les morts, car Il est Omnipotent.
40.  Ceux qui dénaturent le sens de Nos versets (le Coran) ne Nous échappent pas. Celui qui sera jeté au Feu sera-t-il meilleur que celui qui viendra en toute sécurité le Jour de la Résurrection ? Faites ce que vous voulez car Il est Clairvoyant sur tout ce que vous faites;
41.  Ceux qui ne croient pas au Rappel [le Coran] quand il leur parvient... alors que c'est un Livre puissant [inattaquable];
42.  Le faux ne l'atteint [d'aucune part], ni par devant ni par derrière : c'est une révélation émanant d'un Sage, Digne de louange.
43.  Il ne t'est dit que ce qui a été dit aux Messagers avant toi. Ton Seigneur est certes, Détenteur du pardon et Détenteur aussi d'une punition douloureuse.
44.  Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que l'arabe, ils auraient dit : “Pourquoi ses versets n'ont-ils pas été exposés clairement ? quoi ? Un [Coran] non-arabe et [un Messager] arabe ? ” Dis : “pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison”. Et quant à ceux qui ne croient pas, il est une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés aveuglement en ce qui le concerne; ceux-là sont appelés d'un endroit lointain.
45.  Nous avons effectivement donné à Moïse le Livre. Puis, il y eut controverse là-dessus. Et si ce n'était une parole préalable de ton Seigneur, on aurait certainement tranché entre eux. Ils sont vraiment, à son sujet, dans un doute troublant.
46.  Quiconque fait une bonne œuvre, c'est pour son bien. Et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépens. Ton Seigneur, cependant, n'est point injuste envers les serviteurs.
47.  A Lui revient la connaissance de l'Heure. Aucun fruit ne sort de son enveloppe, aucune femelle ne conçoit ni ne met bas sans qu'Il n'en ait connaissance. Et le jour où Il les appellera : “Où sont Mes associés ? ”, ils diront : “Nous Te déclarons qu'il n'y a point de témoin parmi nous” !
48.  Et ce qu'auparavant ils invoquaient les délaissera; et ils réaliseront qu'ils n'ont point d'échappatoire.
49.  L'homme ne se lasse pas d'implorer le bien. Si le mal le touche, le voilà désespéré, désemparé.
50.  Et si nous lui faisons goûter une miséricorde de Notre part, après qu'une détresse l'ait touché, il dit certainement : “Cela m'est dû ! Et je ne pense pas que l'Heure se lèvera [un jour]. Et si je suis ramené vers mon Seigneur, je trouverai, près de Lui, la plus belle part”. Nous informerons ceux qui ont mécru de ce qu'ils ont fait et Nous leur ferons sûrement goûter à un dur châtiment.
51.  Quand Nous comblons de bienfaits l'homme, il s'esquive et s'éloigne. Et quand un malheur le touche, il se livre alors à une longue prière.
52.  Dis : “Voyez-vous ? Si ceci (le Coran) émane d'Allah et qu'ensuite vous le reniez; qui se trouvera plus égaré que celui qui s'éloigne dans la dissidence ? ”
53.  Nous leur montrerons Nos signes dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que c'est cela (le Coran), la Vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute-chose ?
54.  Ils sont dans le doute, n'est-ce pas, au sujet de la rencontre de leur Seigneur ? C'est Lui certes qui embrasse toute chose (par Sa science et Sa puissance).